Véhicules hybrides rechargeables ou électriques : que choisir pour son parc automobile ?

Dans un contexte où la transition énergétique et la mobilité durable sont au cœur des préoccupations des entreprises, les gestionnaires de flottes automobiles sont confrontés à un choix crucial : opter pour des véhicules hybrides rechargeables (PHEV) ou des véhicules 100 % électriques pour renouveler et optimiser leur parc automobile. Que faut-il savoir ?

Véhicule hybride rechargeable ou électrique : quelle différence ?

Le fonctionnement des modèles électriques et PHEV

Les voitures électriques sont propulsées par un ou plusieurs moteurs électriques alimentés par des batteries rechargeables, qui stockent l’énergie électrique produite par une charge externe. 

Concernant les voitures hybrides rechargeables, celles-ci combinent un moteur à combustion fossile classique et un moteur électrique, et peuvent rouler en utilisant soit l’un, soit l’autre, soit les deux en même temps (cas le plus fréquent).
Cette seconde technologie bénéficie ainsi d’une grande polyvalence, et permet aux utilisateurs de rouler au quotidien avec le moteur électrique, tout en pouvant effectuer de grandes distances avec le moteur thermique. C’est une forme de transition douce vers le 100 % électrique.  

Quelles sont les différences entre les deux types de voitures ?

Les électriques ont droit à des subventions et à des incitations plus importantes : le bonus écologique, l’exonération de la taxe sur les véhicules de société (TVS) et un amortissement déductible plus important.Par ailleurs, un PHEV va lui aussi bénéficier d’avantages fiscaux. l’exonération totale de la TVS, un amortissement déductible et une récupération de TVA sur les énergies. Cependant, celui-ci nécessite un entretien plus poussé et donc des coûts d’entretien plus importantx que celui d’une électrique, dont la mécanique est bien moins complexe (une technologie embarquée au lieu de deux).Enfin, concernant les différences d’autonomie, les PHEV ont des batteries de capacité inférieure à celles des électriques, mais permettent aux utilisateurs d’être moins inquiets vis-à vis de la recharge. .

PHEV ou électrique : le critère de l’empreinte carbone compte !

Il existe également une différence en termes d’empreinte carbone entre les voitures électriques et les hybrides rechargeables. Les premières ont une empreinte carbone bien plus faible en raison de leur capacité à fonctionner entièrement à l’électricité, en tout cas en France, grâce à un mix électrique bas carbone (dans d’autres pays, cela peut être différent). D’après le cabinet Carbone4, les PHEV circulant sur les routes françaises ont en effet une empreinte carbone 15 % à 20 % inférieure à une voiture thermique, alors que celle des électriques est 60 % à 70 % inférieure, après 200 000 km parcourus.

Usages des PHEV et électriques : laquelle convient à votre parc automobile ?

Les avantages de chaque technologie du point de vue d’une entreprise

Les voitures électriques offrent des économies à long terme en termes de coûts de carburant et d’entretien, ainsi qu’une image de marque respectueuse de l’environnement pour l’entreprise. 

De leur côté, les hybrides rechargeables apportent une grande autonomie grâce à leur moteur à combustion interne, ainsi qu’une plus grande flexibilité pour les trajets les plus longs.

Les deux modèles contribuent à réduire l’empreinte carbone de l’entreprise et à répondre aux normes environnementales en constante évolution, sans oublier les aspects fiscaux mentionnés plus haut à prendre en considération, qui sont particulièrement prononcés pour les voitures électriques.

Et concernant le TCO (Total Cost of Ownership), quel intérêt ?

Les voitures électriques et hybrides présentent plusieurs avantages en matière de TCO par rapport aux véhicules thermiques. 

D’une part, l’électricité est souvent moins chère que les carburants fossiles, ce qui se traduit par des économies sur le coût énergétique.
D’autre part, les véhicules électriques ont moins de pièces mobiles que les thermiques, ce qui se traduit par des coûts d’entretien réduits. Les hybrides peuvent également avoir des coûts d’entretien inférieurs, car le système électrique prend en charge une partie du travail du moteur thermique, réduisant ainsi son usure. 

Du point de vue de la valeur résiduelle, les électriques et PHEV ont également tendance à mieux conserver leur valeur au fil du temps, en raison de la demande croissante. Enfin, les incitations fiscales permettent d’optimiser le TCO, ce qui encourage les entreprises à réduire leur impact environnemental et à valoriser cette démarche.

Parc automobile : quelle motorisation choisir pour quels usages ?

Les entreprises déjà familières avec la motorisation électrique et ayant accès à des infrastructures de recharge adéquates seront plus enclines à la choisir pour leur parc auto. 

Toutefois, pour les entreprises qui sont encore en train de s’adapter à la mobilité électrique, les PHEV peuvent offrir une transition plus douce, en combinant les avantages des moteurs électriques et à combustion. Le tout en anticipation d’un futur passage au 100 % électrique.

L’extinction prévisible des technologies de véhicules en France

Vers une interdiction des voitures thermiques… et des hybrides ?

La France prévoit depuis plusieurs années la prochaine interdiction des véhicules neufs ayant recours aux énergies fossiles, en 2040. Ce qui concerne à la fois les thermiques et les hybrides (rechargeables ou pas). Récemment, le Parlement européen est venu accélérer le timing, en optant pour une interdiction dès l’année 2035 de la vente de ces véhicules. Une décision non finalisée à laquelle l’Allemagne vient d’apposer son veto, en association avec d’autres pays, mais à laquelle la France est favorable. A priori, dans une grosse décennie, les véhicules thermiques et hybrides devraient disparaître du marché, tout au moins dans le neuf.

Pour les entreprises, de nouvelles obligations prévues par la loi LOM

Par ailleurs, la loi LOM de 2019 oblige les entreprises de plus de 50 collaborateurs, ayant une flotte de plus de 100 véhicules légers, à acheter une certaine part de “véhicules à faibles émissions” ( véhicules électriques, des PHEV ou Hydrogène) lors du renouvellement annuel de leur flotte. Ces motorisations doivent représenter 10 % des acquisitions depuis 2022, 20 % en 2024, 40 % en 2027, 70 % en 2030 pour anticiper le basculement à venir.