Optimiser le TCO : travailler dans la granularité !

Le calcul du coût total de possession (TCO pour Total Cost of Ownership en anglais) d’une flotte automobile peut rapidement virer au casse-tête. S’il est considéré comme l’alpha et l’oméga de la gestion de parc automobile, il n’est pourtant adopté que par 66% des entreprises françaises selon l’Observatoire du Véhicule d’Entreprises (OVE). Voici comment éviter les erreurs de calcul qui pourraient être préjudiciables à votre stratégie de mobilité.

Lorsque l’on s’engage sur la voie du calcul de TCO pour une flotte automobile, la principale erreur consiste à vouloir mettre en place des calculs trop complexes. A vouloir démêler l’écheveau des charges non déductibles sur l’impôt sur les sociétés, prendre en compte le moindre des paramètres liés à l’utilisation d’un véhicule, le gestionnaire de flotte risque de se perdre en chemin.

Comprendre avant d’optimiser !

Les critères de base pour un calcul de TCO cohérent, portent sur l’intégration des loyers, les bonus et les malus, le carburant (en prenant la précaution de majorer la consommation théorique annoncée par le constructeur de 25%), la TVS et éventuellement la prime d’assurance si elle est différenciée par véhicule.

 Du TCO prévisible au TCO réel…

Le TCO prend ainsi en compte le financement, l’entretien, l’assurance, auxquels il ne faut surtout pas oublier d’ajouter les frais de gestion, le carburant, les parkings, les péages et les dépenses imprévues !

Il faut distinguer vos prévisions de la réalité… Le TCO prévisible se fonde notamment sur les informations fournies par les loueurs et les constructeurs. Le TCO réel quant à lui fait la synthèse de trois TCO : le TCO Véhicule, le TCO Conducteur et le TCO Flotte.

C’est en distinguant ces trois types de coûts que vous parviendrez à dégager les leviers d’optimisation éventuels. En outre, vous devrez faire entrer en ligne de compte la somme des coûts prévisibles, pondérée par les frais directs ou indirects, générée par les utilisateurs dans des conditions normales de conduite.

Ces dépenses imprévues sont occasionnées par un élément par nature incertain : le facteur humain. Les comportements des utilisateurs sont les principales causes de pannes, de sinistralité… et de contraventions !

Si l’on s’en réfère aux études de l’OVE en la matière, le TCO véhicule représente 75% du TCO réel, alors que le TCO Conducteur atteint 20% et le TCO Flotte 5% seulement. Dans une logique d’optimisation des coûts, mieux vaut hiérarchiser vos efforts.

Réduire le TCO Conducteur

Si vous souhaitez créer les conditions d’un usage vertueux de votre flotte, il ne faudra pas négliger de prendre en compte dans le calcul du TCO, les sommes allouées aux séances de formation à l’éco conduite ou aux stages de réadaptation à la conduite. Par ailleurs, dans une optique de maîtrise des coûts pour limiter le TCO tout en facilitant les déplacements de collaborateurs, mieux vaut renouveler régulièrement les véhicules de façon à limiter les frais d’entretien. N’oubliez pas également de disposer de motorisations toujours plus sobres !

Consommation et fiabilité : clé de voûte du TCO optimal !

Le levier le plus efficace reste en effet le choix du véhicule ! En optant pour la sobriété et la fiabilité, vous minorez les frais liés au TCO Véhicule. On considère ainsi qu’une baisse de consommation d’1 litre aux 100 km permet de réaliser une économie de 25€ par mois sur le TCO alors qu’une baisse de 10 centimes du prix du carburant impacte le TCO à hauteur de 20€ par mois. En complément, recourir à une carte carburant pourra bien souvent générer des économies additionnelles, limitées, mais sensibles.