TCO : anticiper pour prévenir et limiter le risque routier

En tant que gestionnaire de flotte, vous devez garantir la mobilité des collaborateurs en toutes circonstances. Au cœur des enjeux : savoir prévenir le risque routier et ses coûts sur la flotte. Tour d’horizon des moyens à mettre en œuvre pour préserver le TCO. 

Dans son étude intitulée Rapport 2021 sur la sécurité routière en Europe,  Webfleet (fournisseur de solution télématique de suivi de flotte) révèle que 42% des flottes professionnelles sont impliquées dans 1 à 5 collisions par an sur les routes françaises et européennes. Les auteurs du rapport dressent un constat sans appel : « les coûts liés à l’accidentologie tels que les frais juridiques, les réclamations d’assurance, les coûts d’assurance, etc., ne sont pas négligeables pour les flottes ». D’autant moins qu’une hausse sensible des tarifs des compagnies d’assurance a marqué l’année 2021.

Selon les observations d’Addactis, les tarifs d’assurance automobile ont progressé en 2021 de 1,5 à 2 % en moyenne. Un phénomène amplifié par la part croissante des véhicules électrifiés, plus coûteux à remettre en état suite à un sinistre. Protéger ses collaborateurs en agissant sur les comportements des utilisateurs de la flotte est un levier majeur que les gestionnaires de flotte n’hésitent pas à actionner. L’enjeu : créer les conditions qui limitent au maximum les conséquences financières des ces petits accrochages du quotidien…

Prévenir le risque routier pour maîtriser les coûts directs et indirects

Le risque routier et la sinistralité qui affecte les flottes d’entreprise pèse sur les frais de remise en état du véhicule. Toutefois, elle impacte également les montants des primes d’assurance. Par ailleurs, il arrive trop souvent que de très légers sinistres, non déclarés par les collaborateurs (rayures, jantes endommagées…), induisent des frais de remise en état lors de la restitution des véhicules. 

Mais, au-delà de ces conséquences directes qui affectent le TCO de la flotte, il faut prendre en considération les frais induits par la gestion des sinistres. Indisponibilité du véhicule, gestion administrative de la déclaration à l’assurance, gestion comptable des frais… Certaines compagnies d’assurance ont fait le choix de sous-traiter la gestion des sinistres. Cela s’applique tant dans une optique de gain de temps que de maîtrise des coûts. 

Si la sinistralité impacte le TCO de la flotte, ce n’est pas seulement par le biais des frais liés à la remise en état ou à la gestion des sinistres. Le poste budgétaire le plus important, c’est sans aucun doute la perte d’exploitation liée à l’interruption de la continuité de la mobilité des équipes.

Assurer la continuité de la mobilité des équipes

Selon l’étude Webfleet, 58% des gestionnaires de flotte considèrent les frais d’entretien et de réparation suite à un sinistre trop élevés. Ils sont par ailleurs 51% à considérer que la durée d’immobilisation d’un véhicule lors d’un dépannage est excessive. Pour gagner un temps précieux à chaque étape, de nombreux assureurs ont développé des dispositifs de visio-expertise ou de télé-expertise. Le principe est simple. En cas de sinistre sur un véhicule, une application mobile, installée sur le smartphone de l’utilisateur ou du responsable technique de la flotte, permet de réaliser une expertise à distance. Envoi de photo ou visio-conférence en direct, la promesse est claire : dans l’heure qui suit, le rapport est établi et transmis. Prise en charge des travaux de remise en état, transmission des informations simultanément au gestionnaire de parc, à la compagnie d’assurance, au loueur… 

Tout est mis en œuvre pour que le véhicule soit remis en état dans les délais les plus brefs. Même limité au maximum, le temps d’immobilisation du véhicule pour sa réparation reste souvent incompressible. Le gestionnaire de flotte, s’il ne dispose pas d’un véhicule disponible, doit alors trouver des alternatives. Une fois encore, l’anticipation est capitale. Si le contrat d’assurance ou le contrat de location ne prévoit pas de véhicule de prêt, il s’agira d’opter pour une location courte durée, ou de recourir à une plateforme d’autopartage par exemple. 

Réduire les coûts de la sinistralité : un projet d’amélioration continue

Comme tout projet affectant le TCO de la flotte, le gestionnaire doit penser la maîtrise des coûts liés à la sinistralité sur la durée. L’exploitation des données liées à la mobilité des collaborateurs (type de déplacement, kilométrage, sinistralité globale et individuelle) sont des indicateurs précieux qui permettront de prendre des décisions au long cours. Le reporting et les dispositifs d’alerte en cas de dérive de la sinistralité constituent le socle d’une gestion raisonnée et d’une véritable collaboration avec l’assureur ou le courtier d’assurance. Réagir vite pour restaurer la mobilité des collaborateurs, voir loin pour maîtriser les coûts liés à la sinistralité… Deux axes à faire avancer simultanément !