Financement en LLD : le mode privilégié des entreprises

Selon le baromètre 2019 flottes d’Arval Mobility Observatory, 44 % des entreprises en France (toutes tailles confondues) ont l’intention de développer le financement en LLD dans leur parc (soit 5 points de plus qu’il y a un an). Dominique Gobin, Directeur Ventes Flottes et Véhicules d’Occasion pour Hyundai Motor France, décrypte le phénomène.

Quelles sont à vos yeux, les principales raisons qui expliquent l’engouement des entreprises pour le financement en LLD ?

Dominique Gobin : La simplicité et la lisibilité de la formule sont sans aucun doute le premier aspect qui séduit les entreprises. L’utilisateur connaît dès le départ le prix mensuel pour l’usage de son véhicule et bénéficie de services à la fois complets et évolutifs comme l’entretien, l’assistance, les pneumatiques, l’assurance ou encore la mise à disposition d’un véhicule relais. L’autre atout de la LLD, c’est la préservation des actifs de l’entreprise. En effet, le risque lié à la revente en fin de contrat est déporté chez le loueur. L’entreprise s’affranchit des coûts et des contraintes (notamment administratives) de revente de son parc, mais aussi des fluctuations du marché de l’occasion. La LLD constitue également une garantie de toujours disposer de véhicules en bon état, ce qui apporte non seulement un confort pour les collaborateurs, une perspective de productivité pour l’entreprise et véhicule également une image positive vis-à-vis des clients et partenaires.

Le contexte fiscal et réglementaire (avec WLTP notamment) constitue-t-il également une incitation pour les entreprises à s’orienter vers la LLD ?

Dominique Gobin : Dans tous les cas de figure, les entreprises vont avoir, plus que jamais, besoin de conseils pour choisir les motorisations adaptées aux usages de leurs collaborateurs, tout en tenant compte du durcissement de la fiscalité automobile. Elles vont aussi être confrontées à la nécessité de renouveler certains de leurs véhicules qui n’entreront plus dans leur car policies. Là encore, le rôle des loueurs est essentiel. Par ailleurs, l’apprentissage des motorisations alternatives nécessite souvent de la pédagogie pour les conducteurs. Là encore, l’accompagnement proposé par les constructeurs et les loueurs est essentiel. Enfin, le nouveau contexte réglementaire et fiscal constitue une opportunité d’imaginer de nouvelles solutions de déplacements, et donc de faire appel aux nouvelles offres déployées par les loueurs longue durée ou les constructeurs.

Alors que le marché Grands Comptes est très mature, les TPE restent aujourd’hui un axe de développement majeur pour les loueurs. En quoi un constructeur comme Hyundai a-t-il un rôle à jouer dans la sensibilisation de cette cible aux atouts de la LLD ?

Dominique Gobin : Les grandes entreprises ont en effet joué un rôle précurseur et ont été rejointes assez rapidement par les ETI et les PME. Depuis environ 2 à 3 ans, le marché des particuliers s’est à son tour massivement orienté vers la location. Une tendance qui a contribué à l’évangélisation généralisée pour ce mode de financement. Les TPE commencent à s’y intéresser mais l’évolution est plus timide car très souvent ces professionnels ont recours à des véhicules utilitaires dont la durée de conservation est relativement longue et dont les aménagements intérieurs doivent être amortis. Toutefois, la LLD gagne progressivement du terrain sur le marché des TPE. Notre stratégie en la matière consiste à accompagner les professionnels. Pour cela, nous avons développé un programme de formation spécifique de nos équipes afin qu’elles puissent apporter des conseils à haute valeur ajoutée sur les fonctionnement de la LLD et sur la fiscalité aux professionnels. Notre stratégie, c’est aussi garantir que les gammes Hyundai seront au top de la compétitivité tant sur le plan de la qualité des produits que sur les prix. Performance fiscale, performance énergétique, performance sur la valeur résiduelle… Nous sommes attentifs à toutes ces variables pour que les véhicules Hyundai offrent un TCO optimal.

Peut-on affirmer selon vous que le financement en LLD soit à ce jour, la meilleure réponse à une conception de la mobilité par nature très évolutive ?

Dominique Gobin : Assurer la mobilité des collaborateurs dans une entreprise, c’est non seulement optimiser la productivité et l’efficacité des équipes, mais c’est aussi un moyen de retenir les talents. Prendre en compte la notion de mobilité, c’est aussi une stratégie RH. Parce que la mobilité est polymorphe et parce que les usages évoluent en permanence, il faut s’orienter vers les solutions les plus flexibles. Or, la LLD est sans conteste, le mode de financement le plus évolutif et adaptable qui existe à ce jour car les services, les véhicules, les durées, l’ouverture à différentes formes de mobilité, tout peut évoluer très rapidement pour adapter la mobilité à la réalité de l’entreprise.