Sesamlld : « La LLD doit être en mesure d’apporter une réponse à tous les déplacements professionnels »

Acronyme de Syndicat des Entreprises des Services Automobiles en LLD et des Mobilités, le Sesamlld représente les professionnels de la location longue durée. Fabrice Denoual, président de la Commission Communication de l’organisation, partage sa vision de l’ère post-covid pour la LLD.

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Fabrice Denoual, Président de la Commission Communication du Sesamlld

La note trimestrielle du Sesamlld confirme un recul du marché de la LLD au premier trimestre (– 23 %), soit une baisse inférieure à celle du marché global (– 33,2 %). Quel bilan tirez-vous de la crise sanitaire ?

Ces chiffres sont le résultat d’un arrêt total de l’activité économique durant trois mois. Ils sont négatifs bien sûr, mais je pense qu’ils ne traduisent qu’une tendance conjoncturelle. Il n’y a pas à proprement parler d’inquiétude à nourrir sur la location longue durée en elle-même. En revanche, ces indicateurs apportent la preuve que le métier est intrinsèquement lié à l’économie du pays. En 2020, les volumes seront au mieux en ligne avec 2019, et je doute qu’un rattrapage soit possible d’ici la fin de l’année. Cependant, le rebond sera sans doute plus fort en 2021. On évoque pour l’an prochain un PIB établi à +6 ou +7%. Le contexte est inédit, complexe, incertain, mais il faut surtout tirer les enseignements de cet épisode

Quels sont ces enseignements et les tendances qui s’en dégagent ?

Ce qui ressort de cette période, à mon sens, c’est d’abord la façon dont les cartes sont rebattues sur des thématiques telles que le car-sharing et le co-voiturage. Beaucoup d’entreprises avaient commencé à s’engager sur ces voies, mais les problématiques sanitaires soulèvent beaucoup de questionnements. Elles replacent par exemple au premier plan la thématique du nettoyage et de la désinfection du véhicule entre chaque utilisateur. L’autre enseignement majeur, c’est aussi la façon dont les équipes des loueurs ont su rester au contact des entreprises durant toute la crise.

L’accompagnement a été constant sur des problèmes de facturation, de modifications de contrats ou encore de gestion d’échéances.

Au-delà de cette réponse à des enjeux immédiats, il y a eu cette présence au long cours avec des réflexions déjà engagées sur les car policies par exemple. Les loueurs ont démontré qu’ils étaient un partenaire du quotidien, y compris dans les moments difficiles

En quoi la COVID-19 affecte-t-elle plus globalement la notion de mobilité ?

Tout d’abord, je pense que l’enjeu de la transition énergétique des flottes reste au cœur des préoccupations, mais de manière moins manichéenne et plus pragmatique avec la volonté d’adopter la bonne énergie pour le bon usage.  Cela implique que les loueurs intègrent dans leurs offres la notion de micro-mobilité. La LLD doit être en mesure d’apporter une réponse à toutes les formes de déplacements professionnels. Deux autres éléments cruciaux ont émergé avec la crise de la COVID-19.

Celle-ci a permis l’accélération de la dématérialisation de la gestion des flottes au quotidien, depuis les factures en passant par les cartes grises, le tout-digital a progressé.

L’autre conséquence du confinement, c’est la prise de conscience que la mobilité, c’est aussi l’immobilité ! Une réalité que chacun devra désormais prendre en considération pour garantir l’activité de l’entreprise en toutes circonstances. 

Le Sesamlld a choisi Hyundai comme partenaire pour 2020-2021. Pour quelles raisons ?

Pour toutes celles que je viens d’évoquer, en fait ! Et en premier lieu comme une réponse au besoin de transition énergétique pour les flottes. Hyundai a une offre claire et lisible en proposant pour chaque véhicule, plusieurs énergies. Avec une gamme complète pour servir au mieux les usages des clients selon le segment de véhicule et la motorisation, cela permet aux entreprises de porter leur regard plus loin pour mieux appréhender l’enjeu de l’évolution énergétique de la mobilité.