Nouvelles ZFE : et si 2021 était l’année des motorisations alternatives ? 

ZFE. Trois lettres pour Zone(s) à Faibles Émissions. Plusieurs grandes métropoles françaises ont déjà défini des aires géographiques dont l’accès est réservé aux véhicules les moins polluants. En 2021, 7 nouvelles zones feront leurs apparition. Les entreprises doivent désormais résoudre une équation complexe pour garantir la mobilité des collaborateurs en limitant l’impact sur la flotte. Explications. 

Instaurées par un décret en date du 17 septembre 2020, les Zones à Faibles Émissions Mobilité (ZFE-m), gagnent peu à peu du terrain. Elles seront progressivement mises en œuvre tout au long de l’année 2021. Ce sont ainsi sept nouvelles villes qui seront concernées par ces aires géographiques au sein desquelles la circulation des véhicules les plus polluants est limitée. Après Paris, le Grand Paris, les villes de Lyon ou encore Grenoble, d’autres métropoles se dotent à leur tour de ces Zones à Faibles Émissions. Une cartographie qui ne doit rien au hasard car les nouvelles ZFE-m qui seront déployées tout au long de l’année, concernent des métropoles confrontées régulièrement au dépassement des valeurs limites de la qualité de l’air. Sans la crise sanitaire, ces 7 ZFE auraient dû être instaurées plus tôt. Une latence qui va permettre aux entreprises de s’adapter pour limiter l’impact de ces restrictions de circulation.

 

ZFE : mode d’emploi

Le principe des Zones à Faibles Émissions est assez simple. Pour préserver la qualité de l’air et limiter la pollution atmosphérique, l’accès à ces zones est restreint aux seuls véhicules disposant d’un certificat qualité de l’air, mieux connu sous l’appellation de Vignette Crit’air, délivré par le Ministère de la Transition Écologique et aposée sur le pare-brise du véhicule. Ces pastilles classent les véhicules, utilitaires comme particuliers, selon leurs émissions de polluants atmosphériques de 0 (pour les véhicules électriques ou à hydrogène) à 5 pour les plus polluants.

Alors que ces vignettes permettent d’établir des règles de circulation différenciées dans le cas de pics de pollution aux particules fines partout en France, les ZFE-m fonctionnent différemment. Au sein d’une zone à faibles émissions, la circulation des véhicules polluants est interdite toute l’année. Ainsi à Grenoble ou à Paris qui sont à l’avant-garde de ce dispositif, les véhicules dotés d’un certificat Crit’Air 5 sont déjà proscrits. Au 1er juin 2021, cette mesure anti-pollution sera étendue aux vignettes Crit’Air 4. Enfin à l’été 2022, l’interdiction de circuler portera sur les vignettes Crit’Air 3… L’objectif, in fine : avoir sur ces zones à l’horizon 2030, 100% de véhicules plus propres. 

 

Accélérer l’adoption des motorisations plus vertueuses

Aix-Marseille, Montpellier, Toulon, Nice, Toulouse, Rouen et Strasbourg, l’emprise des ZFE-m sur le territoire hexagonal va s’étendre tout au long de l’année 2021. Dans la mesure où le nombre de zones restreintes va augmenter dans de plus en plus agglomérations, la nécessité d’une transition se fait sentir. Car au-delà de contraintes de circulation qu’elles représentent pour les automobilistes, les conducteurs dont les véhicules ne respectent pas les seuils fixés s’exposeront à une amende.

Au cœur des enjeux pour le gestionnaire de flotte : la capacité à garantir la mobilité des collaborateurs durant toute cette phase transitoire qu’est le verdissement de la flotte. Au-delà des usages spécifiques des collaborateurs et des impératifs économiques, les gestionnaires de parc sont confrontés à une autre difficulté : identifier dans les catalogues des constructeurs des véhicules propres adaptés à leurs besoins. Une réalité qui plaide pour la flexibilité de la LLD et de la LCD, afin de maîtriser le TCO, et amène par ailleurs à considérer l’adaptation de VP pour les transformer en VUL susceptibles d’accéder à la ZFE-m. Enfin, et c’est un effort engagé de longue date, il s’agit d’accompagner le changement et de faire évoluer le comportement des collaborateurs. L’objectif : anticiper la transition et piloter le verdissement sur le moyen terme.