ZFE-m : comment pallier le manque d’alternatives aux VUL diesel ?

En 2021, le phénomène ZFE-m s’est accéléré et les premiers impacts pour les flottes d’entreprises ont pu être mesurés. Pour continuer à accéder à ces zones dont les restrictions se durciront d’ici 2030, les gestionnaires de parc doivent sans délai trouver des alternatives.

Lutter contre l’augmentation des niveaux d’oxydes d’azote (NO²) et des particules fines (PM2,5 et PM10) dans les grandes métropoles. C’est la vocation des ZFE-m ou Zones à faibles émissions. Si l’intention est louable et justifiée, elle n’est pas sans créer des difficultés pour les gestionnaires de flotte. Et pour cause, les véhicules diesel seront peu à peu proscrits des grands centres urbains. Ainsi, dans la métropole du Grand Paris, ce sont les vignettes Crit’Air qui déterminent les catégories de véhicules autorisés ou non à circuler. Les restrictions évolueront graduellement pour atteindre l’objectif de 100 % de véhicules propres d’ici 2030 dans la capitale. Si pour l’heure seules les villes de Paris, Lyon et Grenoble ont déjà mis en œuvre ces ZFE, d’autres métropoles vont suivre. Les ZFE-m vont progressivement s’étendre sur le territoire hexagonal, d’ici à 2022 de Rouen à Marseille, en passant par Nice, Toulon, Toulouse, Montpellier ou encore Strasbourg. 

ZFE-m : une mutation des parcs déjà amorcée

Pour les entreprises, la nécessité de procéder au verdissement des flottes est inscrite dans la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), et l’activation des zones à faibles émissions s’inscrit dans une dynamique vertueuse d’évolution du mix énergétique des flottes d’entreprise. L’Arval Mobility Observatory, qui compare les chiffres du marché entreprise de mai 2021 à ceux de mai 2019, indique ainsi une baisse de 19,9 % (23 490 unités) des immatriculations de véhicules utilitaires. Un chiffre révélateur d’un certain attentisme des gestionnaires de parcs, par rapport au renouvellement de leurs flottes, notamment en matière de VUL. 

Si l’on s’en réfère aux résultats de l’étude 2021 sur le verdissement des flottes automobiles, 59% accordent une importance particulière à la performance écologique lors du choix des véhicules professionnels et 50% ont davantage eu recours à des véhicules propres depuis l’entrée en vigueur de la procédure WLTP. Mais, derrière les intentions, il y a les réalités. Ainsi, si l’offre de véhicules particuliers permet d’envisager le renouvellement des flottes vers des motorisations hybrides, hybrides rechargeables ou électriques, le choix est plus restreint lorsqu’il est question de véhicules utilitaires. Un casse-tête pour des responsables de parc confrontés à la nécessité de fournir à leurs collaborateurs, notamment pour les interventions techniques, des véhicules adaptés à cet usage et offrant une habitabilité et des équipements spécifiques. 

Du VP au VU ? 

Face à la nécessité de transformer rapidement le mix énergétique des flottes, les gestionnaires de parc sont amenés à prendre des arbitrages complexes et envisager des motorisations alternatives pour leurs véhicules utilitaires. Mais sur ces gammes, l’offre est encore très embryonnaire. La continuité de la mobilité des collaborateurs, y compris dans les Zones à Faibles Émissions implique de recourir à des véhicules électriques ou hybrides adaptés au transport de matériels ou d’équipements. Le choix peut alors  se porter sur des véhicules particuliers électrifiés dont l’équipement intérieur peut être modifié. Une pratique appelée « VP dérivé VU ».

Afin de faciliter la transformation de ses véhicules, Hyundai a par exemple noué un partenariat avec un expert qui réalise en moins de 3 heures, les adaptations nécessaires pour modifier l’habitacle et les équipements intérieurs de l’ensemble des véhicules électriques de la gamme Hyundai. Une garantie d’habitabilité maximale, de verdissement de la flotte et de préservation de la valeur du véhicule à l’heure de sa restitution, celui-ci pouvant être restauré dans sa configuration d’origine en quelques heures.