Mobilité des collaborateurs : le socle de votre stratégie RSE

Et si les gestionnaires de flottes devenaient les principaux acteurs des stratégies RSE des entreprises ? En agissant sur la mobilité des collaborateurs, ils répondent simultanément à l’enjeu environnemental, au développement durable et à la qualité de vie au travail. Explications.

Les enjeux environnementaux et de qualité de vie au travail s’imposent comme des leviers majeurs de la transformation des organisations. Dans ce contexte, la notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) focalise toutes les attentions en interne, comme en externe. 

Selon le  baromètre RSE 2021, réalisé par un consortium d’acteurs engagés (Make.org, Vendredi, B-Lab, France Digitale, 1% for the Planet…) : 80% des grands groupes sont passés à l’action. Suivis par 64% des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). 

Enfin, 38% des PME et 34% des TPE ont aussi actionné ce levier. La diversité du niveau d’engagement des entreprises en matière de RSE est clairement liée à leur taille. 

Le manque de ressources humaines est le principal frein à l’adoption d’un projet RSE pour plus de 30% des entreprises. Elles manquent également de visibilité sur le ROI de leurs démarches RSE. Deux éléments jugés très importants par 63% des entreprises. Or, agir sur la mobilité des collaborateurs a un impact concret et immédiat sur une stratégie RSE.

RSE : des bénéfices à 360°

La stratégie RSE des entreprises est toujours plus scrutée et analysée en interne comme à l’externe. Lorsqu’une entreprise répond à un appel d’offre pour obtenir un marché public, elle est souvent questionnée sur les mécaniques RSE déjà déployées. Dans les collectivités par exemple, les actions RSE représentent bien souvent jusqu’à 10% des critères d’attribution. La prise de conscience environnementale n’échappe pas non plus aux collaborateurs. 

Ainsi, à la fin de l’année 2021, lors de son discours inaugural de la semaine de l’Entreprise Responsable et Inclusive 2021, Geoffroy Roux de Bézieux, Président du Medef, déclarait : « Une entreprise qui ne met pas la RSE au cœur de sa politique de ressources humaines attire peu ou pas de talents ». 

Enfin, le troisième baromètre de la perception de la RSE en entreprise du Medef révèle l’impact positif d’une action concrète RSE sur la rétention des collaborateurs. En effet, 68 % des salariés se voient toujours travailler dans leur entreprise dans 3 ans. Ce chiffre monte à 82 % dans les entreprises qui possèdent une fonction ou un service RSE.

Mobilité des collaborateurs : le socle de votre stratégie RSE-Verbatim

Une urgence à engager la transformation des mobilités ?

Le contexte réglementaire plaide également en faveur d’une démarche RSE plus active sur le plan de la mobilité. Les Zones à faibles émissions (ZFE), la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) et la loi Climat et Résilience sont, pour les entreprises, autant d’incitations à s’orienter vers une mobilité plus verte.

La loi Climat et Résilience modifie l’article 73 de la loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Cette dernière avait introduit l’objectif de fin de la vente des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles d’ici à 2040. Dernièrement, des objectifs supplémentaires sont ajoutés :

  • Fin de vente des voitures particulières neuves émettant plus de 123gCO2/km (selon la norme WLTP) au 1er janvier 2030.
  • Fin de vente des véhicules lourds neufs affectés au transport de personnes ou de marchandises et utilisant majoritairement des énergies fossiles, d’ici à 2040.
  • Enfin, l’article 26A de la LOM prévoit pour les entreprises d’acquérir, lors du renouvellement annuel de leur flotte, des véhicules à faibles émissions dans la proportion minimale :
    • 10 % de ce renouvellement à partir du 1er janvier 2022 ; 
    • 20 % de ce renouvellement à partir du 1er janvier 2024 ; 
    • 40 % de ce renouvellement à partir du 1er janvier 2027 ; 
    • 70 % de ce renouvellement à partir du 1er janvier 2030.

Mobilité des collaborateurs : ouvrir le champ des possibles

Moins de véhicules thermiques, des quotas de véhicules propres toujours plus stricts dans les flottes d’entreprises, multiplication des ZFE… Il y a urgence à repenser la mobilité des collaborateurs et la car policy de votre entreprise. Reste à définir comment !

L’adoption de véhicules hybrides, hybrides rechargeables, électriques à batterie et à hydrogène répond bien sûr à cet enjeu. Cependant, elle impose un accompagnement sur la bonne utilisation de véhicules. Tel que le déploiement d’infrastructures de recharges adaptées dans l’entreprise ou au domicile des salariés. Mais il faut penser plus largement à la mobilité en envisageant des moyens de déplacement alternatifs : le vélo, les trottinettes électriques ou encore le déploiement du crédit-mobilité.

Le principe : transformer le budget associé au véhicule de fonction en un crédit attribué au collaborateur. Il permet de mettre en avant certaines mobilités douces, alternatives, et correspondant véritablement aux usages du collaborateur. Ouvrir le champ des possibles, raisonner de manière équilibrée entre démarche environnementale et maîtrise du TCO de la flotte, le gestionnaire de parc peut être l’un des premiers acteurs de la RSE !