SAP Labs : 2 000 km en KONA electric, c’est possible !

Les détracteurs du 100% électrique affirmaient qu’un long trajet était impossible. Hanno Klausmeier, Président de SAP Labs, en a donc fait l’expérience. Pour Drive to Business, il a accepté de témoigner et nous raconte son voyage de près de 2 000 kilomètres à bord de KONA electric entre Nice et la Sarre, en Allemagne.

Hanno Klausmeier SAP Labs

Hanno Klausmeier 

Hanno Klausmeier, Président de SAP Labs France n’est pas du genre à exiger de ses équipes des efforts qu’il ne concèderait pas lui-même. Ce fervent partisan de la mobilité électrique a donc décidé de se livrer à une expérience : réaliser un déplacement professionnel du site français de SAP (à Nice) à celui de Sankt Ingbert (dans la Sarre) au volant d’un KONA electric de Hyundai. Au programme, un déplacement de près de 2 000 kilomètres, principalement sur autoroute avec une volonté : mesurer la faisabilité, les contraintes et les atouts d’un long trajet « électrique ».

Si vous deviez résumer en quelques mots l’expérience que SAP Labs a vécue lors de votre voyage en électrique, quels seraient-ils ?

Hanno Klausmeier :  D’un point de vue général, je la qualifierais de très positive. La dernière génération des voitures électriques, comme le KONA electric, est tout à fait capable d’assurer des trajets « longue distance » et ce, sans aucun problème. J’ai ainsi pu constater que le temps dit « perdu » (soit celui que l’on consacre au temps de recharge par rapport à une thermique), devient par conséquent négligeable.

Quels seraient à vos yeux les principaux axes d’amélioration à apporter pour que des trajets longue distance soient encore plus simples à effectuer ? 

Hanno Klausmeier :  Le principal axe d’amélioration devrait porter sur le développement de l’infrastructure de recharge rapide et ultrarapide. En France, j’ai constaté une véritable carence au niveau des bornes de recharge rapides (50 kWh) et notamment sur les autoroutes. Le réseau IZIVIA et le réseau CNR (Compagnie Nationale du Rhône) devraient par ailleurs être davantage fiabilisés car, malheureusement sur mon trajet, j’ai été confronté à de nombreuses bornes hors service ou dans un état qui ne permettait pas une utilisation pertinente. Toutefois, nos échanges avec des dirigeants de IZIVIA nous indiquent que des solutions sont en passe d’être trouvées pour améliorer la situation. La bonne nouvelle en revanche, c’est le déploiement progressif en France du réseau IONITY. Ce dernier devrait installer entre 50 et 60 sites de recharge dont quatre bornes ultrarapides (soient supérieures à 50 kWh) au cours de l’année 2019.  

 Entre la gestion de l’autonomie et des cycles de charge, comment décririez-vous la nécessaire adaptation du comportement du conducteur « électrique » par rapport au « thermique » ?

Hanno Klausmeier :   Il est certain que pour l’instant, il est primordial de bien planifier son trajet électrique et d’identifier en amont le maillage de bornes électriques rapides. Un véhicule thermique lui, ne demande pas une telle organisation compte tenu du nombre de stations-services disponibles sur tout le territoire pour faire le plein du réservoir. Néanmoins, durant mon trajet en Allemagne et en Suisse, j’ai pu observer que sur chaque aire d’autoroute, des bornes de recharge rapides et ultrarapides étaient disponibles. Cela laisse présager de ce que dans un avenir proche, le maillage des bornes de recharge sera comparable à celui des stations-services.