Nouvelles normes d’homologation des véhicules : ce que ça change

Depuis le 1er septembre 2017, le nouveau système de mesure de consommation et d’émission à l’échappement de véhicules est entré en vigueur. Baptisé WLTP (pour Worldwide Harmonised Light Vehicule Test Procedure), ces nouvelles normes d’homologation WLTP se veulent plus représentatives de la réalité de l’utilisation d’un véhicule.

Réchauffement climatique, problème de santé publique, la lutte contre la pollution automobile est une préoccupation majeure. Les tests d’homologation pratiqués jusqu’à aujourd’hui ne reflétaient pas à proprement parler la réalité de l’utilisation d’une automobile, ce qui conduisait naturellement à un manque de représentativité des données constructeurs.

Normes d’homologation WLTP : des tests plus représentatifs

Désormais, avec la norme WLTP, la donne change. Si les tests se déroulent toujours en laboratoire sur des bancs à rouleaux (simulant le déplacement du véhicule), la température de départ est inférieure (14° au lieu de 20 à 30° précédemment). Par ailleurs, le temps passé à l’arrêt pour le calcul des mesures ne dépasse plus 13% contre 25% autrefois. La durée du cycle de test a également été revue à la hausse passant ainsi de 20 à 30 minutes. Enfin, dans un souci de représentativité des résultats, la vitesse étalon moyenne est dorénavant fixée à 46,6 km/h sur 23 km (et non plus de 34 km/h sur 11 km). A noter que la vitesse de pointe pour les tests est passée quant à elle de 121 à 131 km/h… En complément de ces tests en laboratoire, les nouvelles normes d’homologation s’appuient sur des mesures en conditions réelles. En d’autres termes, les véhicules devront être évalués sur un parcours de 1h30 à 2 heures, associant zone urbaine (34%), trajet hors agglomération (33%) et autoroute (33%).

Nouveaux tests… nouvelles réalités

Ces nouvelles conditions de mesure bouleversent considérablement la donne car les valeurs obtenues en termes de rejets de CO², sont nettement supérieures à celles que relevaient les tests précédents. C’est la raison pour laquelle la commission européenne a autorisé les constructeurs à dépasser de 2,1 fois la limite de NOx autorisée, soit 168 mg/km au lieu de 80 mg/km jusqu’en janvier 2020 (pour les nouvelles homologations de véhicule) et janvier 2021 (pour tous les véhicules). A partir du 1er septembre 2018, tous les véhicules devront se soumettre au WLTP et les données des tests antérieurs devront disparaître définitivement des brochures, et plaquettes commerciales des constructeurs.