Assurance flotte automobile : maîtrisez-vous vos dépenses ?

La majorité du portefeuille IARD des compagnies se renouvelant au 1er janvier, l’heure est au bilan et à l’étude de la meilleure stratégie. Pour l’assurance de la flotte automobile, contrat très opérationnel, l’exercice est complexe et engageant. A quoi faut-il être vigilant pour bien renégocier ?

D’après un dicton français, « Août mûrit, septembre vendange, en ces deux mois, tout bien s’arrange » mais qu’en est-il sur le marché de l’assurance ? Bien que la plupart des entreprises soient accompagnées d’un courtier, agent ou loueur, cet exercice n’en demeure pas moins complexe et engageant notamment lorsqu’il s’agit de renégocier des contrats très opérationnels comme l’assurance de la flotte automobile.

Qu’entend-on par police d’assurance flotte automobile ?

Tout d’abord, il convient de rappeler qu’une police d’assurance de ce type ne peut être envisagée que pour les parcs constitués à minima de 4 véhicules. Ces polices peuvent par ailleurs également accueillir et couvrir le parc engins lorsqu’il s’agit d’assurés dont les activités en requièrent l’usage.

L’objet de ces contrats est de couvrir à minima la responsabilité civile automobile obligatoire en France. Demeurent ainsi couverts les dommages matériels, corporels et financiers causés à un tiers ainsi que les frais de défense engagés par l’entreprise. C’est ce que nous appelons couramment l’assurance au tiers. Au même titre que pour les particuliers, des formules en garanties Tous Risques sont également disponibles. On y retrouve notamment le volet des garanties dommages au véhicule et la protection du conducteur.

Quelle différence avec les contrats auto mission ?

L’assurance de la flotte automobile va s’appliquer lorsqu’un collaborateur dispose d’un véhicule mis à disposition par sa société. Il peut aussi bien s’agir de véhicules commerciaux (VU), de poids lourds, ou de voitures de fonctions.

La police auto mission a quant à elle vocation à s’appliquer lorsque le collaborateur emprunte son propre véhicule personnel dans le cadre d’une mission professionnelle ponctuelle. Il est d’usage que les collaborateurs aient préalablement reçus un ordre de mission de leur employeur.

Par définition, les risques pris lors des trajets quotidiens domicile-lieu de travail ne sont pas assurés sur les polices auto mission et doivent être pris en charge par l’assureur du contrat personnel du collaborateur.

Quel est l’intérêt des contrats assistance ?

Selon le secteur d’activités de l’assuré, le temps d’immobilisation des véhicules peut être un enjeu financier significatif. C’est notamment le cas pour les acteurs de la livraison, des prestations de services de type plomberie, entretien, collecte des déchets, etc.

Ainsi, le principal intérêt pour l’assuré est une prise en charge rapide du véhicule en cas de besoin. Un point de vigilance toutefois est de veiller à ce que l’assistance puisse se faire en cas de panne et ou d’accidents. Certains contrats ne prévoient en effet que certains cas de figure limitant ainsi le périmètre d’intervention des prestations.

Une approche assurantielle est-elle suffisante pour traiter les risques routiers ?

Non. De notre point de vue, une approche globale de Risk Management et un raisonnement en Coût Total du Risque est à privilégier. En effet, la prime d’assurance annuelle n’est que la partie visible de l’iceberg !

N’oublions pas que les assurés financent également les franchises et la charge sinistre qui pourrait être exclue ou partiellement prise en charge par la compagnie d’assurance.

Certains assurés vont même jusqu’à autofinancer 40% du budget assurances annuel. C’est ce que l’on appelle communément des montages en conservation. Parmi leurs principaux avantages, nous pouvons citer l’optimisation du coût de transfert du risque à l’assureur (la prime) ainsi que les frais et taxes associés.

L’autofinancement des sinistres bris de glace est aussi beaucoup pratiqué, ce levier pouvant être mis en place quelle que soit la taille de la flotte.

Dans tous les cas, il est préférable de mener une étude préalable des impacts afin de mesurer les gains réels à passer sur ce type de solutions et éviter les mauvaises surprises si les risques ne sont pas suffisamment bien maîtrisés !

 

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