ADAS obligatoires : ce qu’il faut savoir !

Diminuer les accidents sur nos routes et réduire à néant la mortalité routière c’est l’objectif ! Limiter le risque d’erreur humaine en laissant les technologies prendre le relais pour maximiser la sécurité. Le concept n’est pas nouveau mais depuis le 6 juillet dernier, le législateur Européen a décidé d’instaurer de nouvelles obligations concernant la généralisation des ADAS (advanced driver assistance systems) pour l’ensemble des véhicules.   

Intégrer un large éventail de solutions technologiques afin d’apporter un œil supplémentaire aux conducteurs à partir du démarrage jusqu’à l’arrêt du véhicule. C’est l’ambition des systèmes d’aide à la conduite également appelés ADAS. Ces derniers n’ont rien de véritablement nouveau car l’on considère que le premier ADAS embarqué dans une automobile date de 1978 avec l’ABS (Antiblockiersystem). 

Depuis, les ADAS se sont multipliés, souvent optionnels, dans les modèles haut de gamme, la sécurité n’était pas accessible au plus grand nombre. C’est l’une des raisons qui ont amené le législateur à se saisir du sujet.  

Après l’ABS, puis le correcteur électronique de trajectoire (ESP), les indicateurs de pression de pneu (TPMS), ou encore le système e-call (appel d’urgence), le Conseil Européen et la Commission Européenne, ont rendu obligatoires différents ADAS. Et ce sur tous les nouveaux véhicules commercialisés en Europe dès 2022. Cette obligation, et c’est l’un des points forts du Règlement (UE) 2019/2144 du Parlement Européen et du Conseil du 27 novembre 2019, s’appliquera à partir de 2024 aux nouveaux exemplaires de modèles déjà existants sur le marché.

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Quels systèmes d’aide à la conduite sont obligatoires ?

Utiliser les technologies embarquées dans les véhicules pour renforcer la sécurité routière. C’est l’esprit qui a animé le législateur en entérinant l’obligation d’intégrer des ADAS dans les nouveaux modèles mis sur le marché européen dès 2022. Au total, une trentaine de technologies devront être intégrées à chaque véhicule neuf. 

Parmi les plus notables, le freinage d’urgence qui prend le contrôle sur la pédale de frein et l’actionne automatiquement sans que le conducteur ait à intervenir, le régulateur de vitesse adaptatif qui maintient un distance de sécurité entre votre véhicule et celui qui vous précède, ainsi qu’un avertisseur de somnolence qui alerte le conducteur en cas de perte de vigilance… Dans les plus novateurs, l’intégration d’un enregistreur, connu également sous le nom de boîte noire, qui collecte automatiquement les données du véhicule (position, vitesse, intensité du freinage, port de la ceinture, accélération et activation des clignotants).

ADAS : de l’obligation à la conduite du changement

Au regard des derniers chiffres publiés par l’ONISR, l’initiative est pertinente mais une question demeure. Celle de la réalité de l’usage de ces ADAS par les automobilistes.
En effet, selon l’édition 2021 du baromètre Allianz France-CSA, si 93% des répondants estiment avoir une bonne compréhension du concept d’ADAS, ils ne sont que 64% à pouvoir en citer au moins un spontanément des chiffres qui interpellent et soulignent une autre réalité : un conducteur sur deux n’aurait pas bénéficié d’explication ou de formation aux dispositifs d’aides à la conduite lorsqu’il a pris possession de son véhicule. Si les ADAS sont précieux, l’accompagnement et l’information sont le rôle des constructeurs et des réseaux auprès des responsables de flotte et des utilisateurs.