Plan de mobilité (PDM): mode d’emploi

Le plan de mobilité (PDM) est désormais obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 100 collaborateurs. Si vous n’avez pas encore publié votre plan, vous êtes officiellement en retard, par rapport à vos obligations ! Mieux vaut s’engager sans délai dans l’édification de votre plan de Mobilité…  

C’est l’article 51 de la Loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui prévoit que toutes les entreprises réunissant plus de 100 salariés sur un même site, doivent élaborer un Plan de Mobilité. Ce plan, obligatoire depuis le 1er janvier 2018, doit s’inscrire dans un plan de déplacement urbain géré, quant à lui, par les administrations locales (métropoles ou agglomérations). Si vous n’avez encore rien mis en œuvre, « pas de panique » ! En effet, les sanctions en cas de non-respect de cette disposition sont limitées puisqu’elles se cantonnent à priver les entreprises contrevenantes des soutiens techniques et financiers de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Faut-il pour autant se soustraire à la loi ? Sans doute pas ! Dans le cadre d’une politique RSE, en vue d’améliorer l’image de votre entreprise, pour démontrer une réelle volonté écoresponsable et limiter l’impact environnemental des déplacements professionnels, vous avez tout intérêt à vous pencher sur la question du PDM, ne serait-ce que pour le bien-être de vos équipes…  Augmentation de la productivité des collaborateurs, réduction du stress lié aux transports, bénéfices environnementaux, l’entreprise pourra tirer avantage à se questionner sur sa politique de déplacement.

Concevoir un PDM : des étapes clés

Pour établir un PDM, il faudra commencer par une phase initiale dite d’auto-diagnostic. L’objectif consiste à identifier les lieux d’habitation des collaborateurs afin d’en réaliser en quelque sorte une cartographie. Vous devrez d’abord identifier les différents modes de transports alternatifs à la voiture, disponibles pour rejoindre vos locaux (transport en commun, vélo, autopartage, covoiturage, etc.). L’audit permettra également de comprendre quels sont les modes de transport utilisés par vos salariés. Cette première étape est essentielle et implique une vraie démarche volontaire de l’entreprise. La deuxième phase consiste à gérer le PDM comme un projet d’entreprise. Si la direction générale impulse le mouvement, il faut ensuite un relais interne, un véritable groupe de travail, fonctionnant en mode projet avec un rétroplanning et des objectifs à respecter. Il est possible de vous faire accompagner par des professionnels et consultants en mobilité. L’ADEME peut se charger de vous accompagner dans cette démarche.

Porter le projet

Lorsque le PDM est établi, il faut organiser la communication interne autour de ce dernier. En effet, préconiser des moyens de transport alternatifs et repenser les politiques de déplacement, implique que les collaborateurs s’approprient ces solutions. Des actions doivent par conséquent être initiées en interne pour porter le PDM et avoir un impact bénéfique sur le quotidien des équipes. Enfin, un PDM ne doit pas être figé. Des évaluations régulières des déplacements des collaborateurs doivent être effectuées afin de valider les choix inscrits dans le PDM et les moyens mis en œuvre. Un PDM est un vrai projet de mobilité !