Verdissement des flottes automobiles : prendre des positions

Sous l’effet d’une double pression fiscale et réglementaire, le verdissement des flottes automobiles et les modèles à faibles émissions deviennent incontournables. Avec l’essor du télétravail et la recomposition de l’activité des entreprises, le moment est propice à les intégrer dans une remise à plat de la car policy.

« Le niveau de commandes est plus élevé cette année pour les véhicules électrifiés avec une accélération depuis le dernier trimestre 2020 en raison des obligations de renouvellement imposées par la loi LOM aux flottes de plus de cent véhicules », appuie Cyril Châtelet, directeur commercial et marketing de LeasePlan France. Dès le 1er janvier 2022, 10 % des véhicules à renouveler devront être remplacés par des modèles à faibles émissions. Le marché automobile et les loueurs longue durée y sont prêts, comme le confirme Cyril Châtelet : « Nous avons entre 180 et 200 offres avec des technologies alternatives, et nous avons formé nos équipes pour expliquer ces technologies mais également le « mille-feuille » fiscal avec les aides de l’État, des régions ou des départements. » Sans compter celles du loueur lui-même puisque LeasePlan a décidé de compenser, depuis le mois de juin, la baisse du bonus de 1 000 euros sur les véhicules électriques.

« La première question que nous posent nos clients sur la transition énergétique est celle de la préservation de la mobilité à des coûts acceptables, explique Théophane Courau, président de Fatec Group. Ce qui implique une bonne connaissance du parc qui doit être creusée, segmentée en allant parfois jusqu’à un accompagnement au changement. » Un équipement télématique peut faire la différence pour cibler juste« Nous partons d’une analyse de l’utilisation par kilomètres par mois, par jours voire par tranches horaires », explique ce gestionnaire délégué qui a en portefeuille 95 000 véhicules de 160 clients différents.

Verdissement des flottes automobiles, cibler les profils de collaborateurs

Chez un autre Fleeter, ASK, l’accompagnement de la mutation des flottes part des collaborateurs : « Nous travaillons avec les gestionnaires des services financiers ou achats pour identifier des profils d’utilisateurs que nous les suivons, détaille le directeur général, Fabien Dieu. Ainsi, avant chaque renouvellement de véhicule, nous interrogeons le salarié pour connaître son lieu d’habitation ». Une minutie qui évite les mauvaises surprises : « Un client avait commencé par proposer des hybrides rechargeables sans solution de recharge : les consommations ont augmenté », pointe ce spécialiste. Preuve que la transition énergétique doit se faire dans la dentelle en positionnant d’abord quelques véhicules.

Pour Fatec Group, les véhicules électriques peuvent avoir une pertinence économique, hors usage autoroutier : « Ils sont adaptés à des trajets de 50 à 250 kilomètres par jour. En-deçà, on ne peut pas les amortir. Au-delà, on est en risque », résume Théophane Courau. Quant aux grands trajets des vacances, la question se résout grâce aux offres flexibles que proposent de plus en plus de loueurs. Ainsi, chez Alphabet, Car Swap permet d’échanger sa voiture de fonction électrique contre une thermique durant 20 ou 40 jours par an. Cependant, pour éviter des mécontentements des collaborateurs avec ce type d’offres, il convient d’en mesurer les contraintes techniques (délai de réservation à respecter avant les vacances, disponibilité pour des locations courtes et ponctuelles le reste de l’année) et financières (coût de mise à disposition des véhicules).

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