Véhicules : renouvellement, mode d’emploi

On prend les mêmes et on recommence. Tel serait le conseil à éviter au moment de renouveler sa flotte tant le marché évolue rapidement. Dans l’intervalle qui sépare deux contrats successifs, constructeurs, loueurs, mainteneurs, multiplient les produits et les services. Certains facilitent la gestion, d’autres sont inadaptés ou superflus. Pour faire les bons choix lors du renouvellement de véhicule, l’entreprise doit préparer son cahier des charges en commençant par se poser quelques questions clés. De ses réponses découlent des gains en confort de gestion ainsi que l’optimisation de son poste de dépenses automobiles.

1/ Renouvellement de véhicule : connaître ses usages

« La première question à se poser est celle de l’usage : que faites-vous de vos véhicules et que voulez-vous en retirer ? », résume Laurent Petit, directeur du département marketing et business développement du loueur Alphabet. Pour y répondre, il est nécessaire de retracer l’utilisation faite des différents véhicules. En s’y prenant six mois avant le renouvellement, l’entreprise peut faire le point sur les kilométrages parcourus et estimer ses lois de roulage réelles. Si les véhicules sont en location longue durée (LLD), c’est le moment de vérifier que le couple durée de détention/kilométrage, qui a été fixé dans le contrat, est bien respecté. Sinon il devra être réajusté. 
L’autre question initiale concerne la finalité du service que les véhicules rendent à l’entreprise. Entre un artisan qui a besoin d’un utilitaire pour aller tous les jours sur les chantiers et des commerciaux dont les véhicules de fonction sont un élément de motivation, les leviers d’optimisation diffèrent. Quel que soit le mode de détention choisi, faites jouer la concurrence entre prestataires dès ce stade préparatoire. Si vous sollicitez les loueurs longue durée, tous intègrent une analyse de parc dans leur approche commerciale. « Nous apportons un conseil aux entreprises pour rationaliser leurs choix de véhicules en fonction de leurs paramètres fiscaux et des budgets d’entretien », évoque Cédric Alexandre, président de Fast Lease, un loueur spécialisé dans les flottes inférieures à cinquante véhicules. Quant aux concessionnaires, ils bénéficient du retour d’expérience de nombreuses PME. 
« C’est une de nos spécificités : nos vendeurs et conseillers connaissent les besoins particuliers du tissu d’entreprises locales qui constituent leurs clients. Ils sont donc particulièrement disposés à répondre aux attentes des artisans, commerçants et petites et moyennes entreprises », souligne Vincent Hauville, directeur général délégué de Diac Location, la captive de Renault. En revanche, inutile de ressortir du tiroir la précédente étude de parc pour dimensionner son besoin actuel ou pour comparer de nouvelles propositions. Le document est obsolète compte-tenu des évolutions réglementaires et fiscales.

2/ Reconsidérer le choix du diesel en VP

La fiscalité écologique et celle sur les carburants, le renouvellement de l’offre des constructeurs ou encore les restrictions de circulation dans les grandes métropoles, imposent de réfléchir à un panachage possible des motorisations entre différentes énergies. A l’exception toutefois des gros rouleurs : « Au-delà de 20 000 kilomètres par an, le diesel reste le plus économique », confirme Théophane Courau. En revanche, pour des kilométrages annuels compris entre 10 000 et 15 000 kilomètres, l’alternative de l’essence mérite d’être examinée pour les VP. Mais attention à bien intégrer tous les paramètres dans le calcul : « Sur une Peugeot 3008 essence la consommation réelle se situe aux environ de 10 l/100 km contre 8 l/100 pour le diesel. Le loyer mensuel est moins cher de 10 à 20 euros mais le carburant peut coûter 80 euros de plus. » avertit Laurent Hauducoeur, directeur commercial de Traxall France. L’essence peut cependant tirer son épingle du jeu en raison de l’effondrement des valeurs résiduelles des diesel. Boudés sur le marché de l’occasion, ces derniers se revendent moins bien qu’auparavant. Les loueurs longue durée sont de plus en plus nombreux à se couvrir contre un risque de décote en intégrant des valeurs résiduelles plus basses, synonymes de loyers moins compétitifs. Et ils semblent peu disposés à faire un effort, les clients les plus convoités étant désormais ceux qui se détournent du diesel. Ils contribuent en effet à alléger le portefeuille d’actifs des loueurs présentant un risque de perte financière à moyen terme.

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