La mobilité hydrogène prend forme

Mise à jour le 1er juillet 2022

Avec son plan de relance post Covid annoncé le 8 septembre 2020, le gouvernement fait la part belle à la mobilité hydrogène et à l’ensemble de la filière. Il favorise ainsi le développement des véhicules à pile à combustible, autrement appelés véhicules hydrogène.

La France mise gros sur la mobilité hydrogène. Lors de sa présentation du Plan de Relance en septembre 2020 pour faire face à la crise due à la COVID-19, le gouvernement a en effet annoncé un projet ambitieux susceptible de donner un véritable élan à cette énergie. Les fonds publics consacrés à l’hydrogène vert ou bas carbone s’élèveront ainsi à 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030, dont 2 milliards dans le cadre du plan de relance en 2021 et 2022.

La « stratégie hydrogène française » donnera la priorité à la décarbonation de l’industrie et à la production d’hydrogène par électrolyse, puis à la mobilité professionnelle, et enfin au soutien à la R&D et la formation. Ces trois volets représenteront respectivement 54 %, 27 % et 19 % des 3,4 milliards d’euros qui seront alloués d’ici 2023.

Avec ce nouveau plan, le gouvernement conforte une stratégie initiée par Nicolas Hulot dès 2018 en faveur du déploiement de l’hydrogène pour la transition énergétique et qui bénéficiait déjà alors d’une enveloppe de près de 100 millions d’euros.

La mobilité hydrogène tire parti du Plan de Relance

Au travers de son soutien à la filière hydrogène, le gouvernement mise entre autres sur le développement des piles à combustible. La pile à combustible constitue le cœur d’une voiture hydrogène. Elle permet de transformer l’hydrogène contenu dans le réservoir en électricité et en eau grâce à de l’oxygène.

L’utilisation de l’hydrogène dans le secteur automobile représente ainsi une alternative prometteuse aux hydrocarbures pour réduire les émissions des gaz à effet de serre, puisque la pile à combustible ne rejette que de l’eau lors de son fonctionnement. D’autant que l’autonomie de ces véhicules peut atteindre 700 km pour un temps de recharge de seulement 5 minutes environ.

Le réseau des stations de recharge s’étend progressivement

Pour favoriser l’usage de ces véhicules, il convient néanmoins de développer le réseau français de stations de recharge. L’Association France Hydrogène (anciennement Afhypac, Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible) qui fédère l’ensemble des professionnels français de la filière hydrogène et de la pile à combustible, est d’ailleurs convaincue que le succès du développement de la mobilité hydrogène repose sur le déploiement concomitant de véhicules pour des flottes commerciales et publiques et d’infrastructures de recharge appropriées. À ce jour, la France compte plus d’une cinquantaine de stations publiques recharge opérationnelles.

L’objectif des professionnels de la filière est de franchir le cap des 100 stations d’ici à 2023, de faire en sorte que la distance moyenne entre elles soit réduite de 300 à 150 kilomètres, et de les rendre accessibles plus systématiquement aux utilitaires légers et aux voitures particulières.

Des véhicules éligibles aux aides régionales

Les véhicules à pile hydrogène appartenant à la famille des véhicules électriques sont éligibles à des aides régionales complémentaires. Leur nature tant que leurs conditions d’application varient région par région.

La région Ile-de-France aide à l’acquisition d’utilitaires hydrogène de 3,5 t de PTAC maximum, les TPE-PME de moins de 50 salariés et réalisant moins de 10 millions de chiffre d’affaires annuel à hauteur de 6 000 €.

La ville de Paris propose aux TPE, PME et auto-entrepreneurs parisiens et de la petite couronne de 1 000 à 9 000 € pour l’acquisition d’un véhicule utilitaire hydrogène. Les chauffeurs de taxis parisiens souhaitant acquérir ou louer un véhicule à hydrogène, neuf ou d’occasion, peuvent bénéficier d’une aide de 6 000 € HT.

La région Auvergne-Rhône-Alpes propose aux PME, TPE, revendeurs indépendants et professions libérales, collectivités, etc. de la vallée de l’Arve,  jusqu’à 12 000 € d’aide pour un véhicule utilitaire à hydrogène. 

La Métropole du Grand Lyon propose 8 000 € pour un utilitaire fonctionnant à l’hydrogène. 

La Métropole de Grenoble a également mis en place, jusqu’à fin 2022 et sous réserve de révision, des plans d’aide à l’acquisition de véhicules à hydrogène pour les entreprises de moins de 250 salariés, groupements d’entreprises, SCI, associations et professions libérales. L’achat ou la location d’un modèle neuf ou d’occasion, peut être aidée jusqu’à 40 % du coût HT dans la limite de 4 000 € (ou 5 000 €) pour un véhicule utilitaire léger hydrogène de 2,5 t de PTAC maximum, 4 800 € ou 6 000 € pour un véhicule utilitaire léger dont le PTAC est compris entre 2,5 t et 7 t.

La Normandie propose aux micro-entreprises ou associations de prendre en charge à hauteur de 15 % de son prix d’achat hors taxe, un véhicule à hydrogène dans la limite de 7 000 €.

La région Occitanie a mis en place une aide de 1 000 € pour les personnes imposables, 2 000 € pour celles qui ne le sont pas, sous réserve que le prix HT du véhicule ne dépasse pas 30 000 € et qu’il soit acheté auprès d’un professionnel de la région. Par ailleurs, en Occitanie encore, une aide de 2 000 € (à raison d’une demande par an pour un véhicule à hydrogène) peut être allouée aux collectivités locales par le Syndicat départemental d’énergie des Hautes- Pyrénées.

Dans l’Yonne, les communes ayant délégué leurs compétences au Syndicat d’Énergies peuvent bénéficier d’une aide à l’acquisition de 3 000 € pour l’achat de leur premier véhicule à hydrogène.

Pour de plus amples détails sur les aides régionales dont peuvent bénéficier les véhicules à hydrogène, reportez-vous à cet article de l’AVERE.

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