L’hydrogène : plein de promesses, beaucoup de défis

Bus, bateaux, voitures… depuis quelques années les expérimentations de véhicules fonctionnant à l’hydrogène se multiplient. Encore pionnières, elles espèrent apporter la preuve de la viabilité de l’hydrogène comme énergie propre et paver la voie à sa généralisation. Rouage décisif de la transition énergétique ou chimère industrielle ?

Leader mondial

En juin 2018, l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot présentait un « plan pour l’hydrogène qui visera à faire de notre pays un leader mondial de cette technologie ». Convaincu de son potentiel, il promettait 100 millions d’euros par an pendant cinq ans pour développer la filière. À en croire Le Monde, l’investissement de l’Etat a été tempéré depuis, mais l’hydrogène continue à susciter beaucoup d’intérêt et aussi beaucoup de débats.

L’hydrogène est un vecteur incontournable de la transition énergétique, car il permet notamment de pallier l’intermittence des énergies renouvelables.

Pierre-Etienne Franc, directeur de l’activité hydrogène du groupe Air Liquide

En effet, contrairement au nucléaire qui est pilotable, le photovoltaïque et l’éolien produisent de l’électricité de manière variable et discontinue en fonction des conditions météorologiques ou du cycle jour nuit. Se pose alors la question de stocker l’électricité excédentaire pour la réinjecter en cas de besoin, mais les capacités actuelles des batteries ne sont pas satisfaisantes. L’hydrogène lui, peut être stocké sur le long terme. Un avantage comparatif important qui lui permet donc de renforcer la place du renouvelable dans le mix énergétique de demain.

De l’hydrogène propre ?

Connu et maîtrisé depuis longtemps, l’hydrogène est l’élément chimique le plus répandu dans l’univers. Ses propriétés sont intéressantes. Plus léger que l’air, il a servi par exemple pour faire voler les dirigeables. Hautement inflammable, c’est aussi ce qui a causé l’arrêt de son utilisation à l’époque. Très dense énergétiquement, il est utilisé depuis plus de 50 ans comme combustible dans le secteur spatial. Il sert aujourd’hui majoritairement dans le secteur industriel, pour la pétrochimie ou la production d’ammoniaque.

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